" L’influence est une relation consciente ou inconsciente qui permet de faire penser ou agir autrui selon ce que veut l’émetteur de l’influence, sans exercice de la force ni contrat ni contrainte. " Claude Revel demande qui n’a pas craint d’avoir été un jour manipulé dans sa sphère privée ou professionnelle par des " jeux de pouvoir invisibles ". Les Etats n’échappent pas au pouvoir de l’influence, sous formes d’actions de lobbying, de réseaux sociaux, de think tanks… La gouvernance organisée au niveau mondial favorise les systèmes d’influence, qui agissent durablement sur nos modes de vie et nos opinions. En prise avec " ce rouage-clé du nouvel ordre mondial ", la France reste " une belle endormie à réveiller ". Sa prise de conscience de l’influence comme source de compétitivité a été tardive. Son " capital image " s’est progressivement altéré dans une logique de " dernier village gaulois " et un goût pour la " spécificité " à rebours de l’" anglo-saxonisation du monde ". Dans le contexte international, aucun État sérieux ne peut faire l’économie d’une réflexion sur sa public diplomacy et son soft power. Quel homme politique français, s’interroge Claude Revel, pourra faire émerger un État stratège doté d’une vision à long terme, afin de retrouver une initiative et une influence intellectuelle dans les grandes batailles de demain ?
Avec rigueur, Claude Revel – mention d’honneur du prix Turgot d’économie financière 2008 – décrypte les différents courants d’influence (intérieurs et extérieurs) de la société française et apporte des éléments de réponse saisissants de lucidité.
Source : Cercle Turgot